Enseignement supérieur : Quel est le coût de la vie étudiante et ses réalités ?
Au Togo, tout porte à croire que l’augmentation des prix des biens de consommation et des services a un impact direct sur les conditions de vie des étudiants. Les frais de transport, de logement, et les frais universitaires sont devenus de plus en plus difficiles à supporter pour de nombreux étudiants, notamment ceux qui viennent des régions éloignées. En 2025, quels sont alors les défis que font face les étudiants vis-à-vis de la pression économique sans cesse croissante.
Hausse des prix des produits de première nécessité
L’un des impacts les plus visibles de l’inflation sur la vie étudiante est l’augmentation des prix des produits de consommation courante.
Alimentation : Le prix des produits de base comme le riz, les légumes, les légumineuses et les fruits a considérablement augmenté. Cette hausse affecte directement les étudiants, notamment ceux qui dépendent des cantines universitaires ou des petites cuisines pour leur alimentation.
Transport : Le coût des transports publics (taxis, Zems) a également augmenté, rendant les déplacements vers les campus plus coûteux pour les étudiants. En particulier dans des villes comme Lomé, où l’offre de transports en commun est limitée, les étudiants doivent souvent recourir à Sotral comme l’unique alternative pour se déplacer.
Logement : Le coût des loyers a augmenté, particulièrement dans les zones proches des universités. En prenant l’exemple des quartiers comme Adéwi, Nukafu, Novissi, Wuiti, ou encore Tokoin Forever, il est difficile maintenant pour l’étudiant togolais de s’y installer. Le prix des chambres ou des appartements dans des zones urbaines ne cessent d’augmenter depuis des annérs.
Impact sur les bourses et aides financières
Bien que des réformes aient été mises en place pour augmenter les bourses d’études, elles demeurent insuffisantes face à l’augmentation des coûts. Beaucoup d’étudiants estiment que les bourses actuelles ne couvrent même pas une fraction des frais liés à leur vie quotidienne, notamment le logement, l’alimentation, les frais de transport, et l’achat de manuels scolaires. En conséquence, de nombreux étudiants se tournent vers des travaux à temps partiel ou de petites activités commerciales pour subvenir à leurs besoins. Nombreux deviennent des répétiteurs et des petits commerçants dans le but de soutenir leurs études.
Les étudiants en situation de vulnérabilité (ceux issus de familles pauvres ou de régions rurales) sont les plus affectés, n’ayant pas toujours accès à des soutiens financiers suffisants pour faire face à cette réalité.
Le coût des matériaux scolaires et des équipements
Les étudiants togolais doivent également faire face à la hausse des coûts des manuels scolaires, des ordinateurs et des équipements numériques nécessaires à la poursuite de leurs études, en particulier avec la digitalisation croissante de l’enseignement. L’accès à des outils numériques comme des ordinateurs portables, des tablettes et des smartphones devient indispensable pour suivre les cours en ligne ou pour effectuer des recherches, mais leur coût est souvent hors de portée pour une grande partie des étudiants.
Approches de solutions possibles
Face à l’inflation et au coût de la vie étudiante, les associations étudiantes réclament des mesures gouvernementales pour alléger cette pression. Parmi les solutions proposées, on peut citer entre autres la :
- Révision des bourses d’études, avec des montants plus conséquents et mieux adaptés à la réalité du coût de la vie actuelle.
- Subvention pour le logement étudiant, avec des résidences universitaires publiques offrant un logement à moindre coût.
- Réduction des frais universitaires ou des exonérations pour les étudiants issus de familles à faibles revenus.
- Soutien à la digitalisation en fournissant un accès gratuit ou subventionné à Internet et à des équipements numériques pour les étudiants.
En résumé, il convient de souligner que l’inflation et la hausse des coûts affectent fortement le bien-être des étudiants togolais, exacerbant les inégalités et mettant en lumière des défis qui, jusqu’à présent, étaient largement ignorés. Les réformes nécessaires pour alléger cette pression devront passer par des ajustements au niveau des bourses d’études, des frais universitaires et des infrastructures.
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